Hier je suis allée plaider à Montpellier, belle ville me direz vous, certes si on a le temps d’y flaner, ce qui ne fut guère mon cas, je n’ai pas même pu déjeuner.
Départ de chez moi 6h15 (matin frisquet) direction l’aéroport de Roissy. Pas de place de voiture, je me gare au mieux…arrivée à Montpellier, plaidoiries, juste le temps de prendre un café place de la Comédie et retour à l’aéroport.
Arrivée à Paris vers 15h15 … plus de voiture, elle est partie à la fourrière. Traversée des divers aérogares, recherche de la fourrière, une grosse demi-heure de marche (c’est très sain et il fait beau). Arrivée sur place, zut, j’ai oublié mes papiers de voiture. Qu’à cela ne tienne, je dois retourner sur mes pas pour obtenir l’autorisation de la Police. Encore un peu de marche puis un fonctionnaire correct mais sans un poil d’humour ni de sourire m’autorise à récupérer mon véhicule tout en me faisant remarquer qu’il pourrait me verbaliser pour absence de papier mais ne le fera pas, je le remercie. Re-marche puis à la fourrière, carte bancaire et contravention, en tout près de 150 euros.
Il est 17 heures, je pars pour Paris. Accident (ou je ne sais quoi), embouteillages sur l’autoroute, j’arrive aux portes de Paris vers 18 heures, je suis épuisée. Je travaille une heure ou deux et je m’écroule.
Ce matin, arrivée au cabinet 8h30, départ 9h20 direction la gare Montparnasse, je vais plaider à St Malo (jolie ville mais là encore, pas le temps). Trois heures et demi de train. Je déjeune rapidement, le client a pris soin de mon appétit (merci) et nous arrivons à l’audience à 14h03. Le confrère adverse, qui vient d’un barreau Normand à deux heures de route arrive en même temps que moi.
Trop tard dit le Président, l’heure c’est l’heure. Il faut batailler avec lui pour qu’il accepte le dossier. Un comble lorsqu’on sait à quelle point les audiences sont longues d’attente pour les avocats et les magistrats peu enclins à présenter des excuses pour leurs retards.
Chouette, il est tôt, je vais avoir mon train et être à Paris pour 19 heures, ainsi je pourrai partir en weekend comme tout le monde. C’est sans compter avec Madame SNCF, pour qui, nous le savons, tout est possible.
A Rennes le TGV ne part pas, nous attendons, une demi heure après il s’ébranle et nous aprenons que suite à un incident sur les voies nous sommes détournés par Nantes et que nous arriverons vers 21 heures. J’ai encore espoir, mon train est à 21h30.
Arrivée réelle à Paris 22h41 (je suis précise) et le controleur précise bien que ne s’agissant pas d’une faute nous ne percevrons aucun dédommagement.
Mon weekend ne commencera que demain, je vais au bureau travailler…