Il est assez fréquent que des époux se séparent et restent ainsi, sans divorcer
pendant des années, voire des dizaines d’années.
Il arrive de même qu’ils aient chacun reformé une famille, eut des enfants de
cette seconde « union ».
Mais bien souvent les époux ainsi séparés ne sont pas conscients des
conséquences de ce choix, notamment pour leur second « conjoint ».
En terme de pension de réversion, c’est catastrophique. En effet la pension de
réversion est partagée entre les différents epoux successifs au prorata du
temps de mariage (les pacsés et les concubins n’ont droit à rien). Donc si
vous restez mariés, même en vivant séparés, pendant 30 ans avec une femme
et qu’ensuite vous épousez la seconde, puis que vous décédez au bout de 10
ans. Votre première femme aura droit aux 3/4 de votre pension de réversion et
la seconde à 1/4 seulement…
En ce qui concerne la prestation compensatoire, c’est également
problématique car celle-ci est calculée notamment en fonction du nombre
d’années de mariage et de la situation des époux au moment du divorce,
même si c’est de nombreuses années après la fin de leur vie commune.
Enfin faute d’avoir fait le nécessaire, en cas de décès l’époux légitime hérite…
Et puis, l’autre s’est fait à ne pas divorcer et, le jour ou vous le lui demander, il
n’accepte pas nécessairement. Et là, la longueur de la procédure risque de
vous paraître insupportable.