Depuis la réforme du divorce du premier janvier 2005 et l’entrée en vigueur du règlement européen Bruxelles IIbis , j’ai entendu des propos aussi bêtes que macho (désolée messieurs mais c’est souvent vous): « le divorce c’est un truc de minette » (sic un batônnier de la grande banlieue parisienne), « de toutes façons la nouvelle loi ne change pas grand chose (un confrère à l’audience d’un jaf parisien sidéré par le propos) ou, pompon absolu « le droit de la famille, c’est un truc de femme, dans mon cabinet le seul homme auquel je confie ça est un collaborateur de première année » (confrère du centre de la France).
Tout cela ne serait rien, si l’on ne commencait à percevoir les dégâts, malheureusement humains, des conseils incohérents et procédures baclées ou simplement loupées par des confrères ignorants des spécificités des nouveaux textes et des particularités du divorce.
De la simple bévue (un client expatrié au Japon me dit qu’il attendait depuis 6 mois d’avoir un domicile en France pour pouvoir divorcer…et ce sur les conseil de l’avocat de son entreprise) à la véritable faute (oubli de biens dans une liquidation amiable de régime matrimonial) en passant par la catastrophe pure et simple du double débouté.
Alors chers confrères, ayez pitiez de vos clients. On ne peut pas faire correctement un divorce de temps en temps surtout sans connaître parfaitement les nouveaux textes de droit interne et européen.
Osez refuser, ou si vraiment vous ne pouvez pas, sous traiter.