Un divorce est le plus souvent une procédure ressentie comme injuste car elle doit prendre en compte des intérêts légitimes et contradictoires et en même temps faire prévaloir l’intérêt supérieur de l’enfant.
Un exemple courant
Si une femme au foyer décide de divorcer et de demander une pension, le domicile conjugal et les enfants, pour son époux la situation est vécue comme particulièrement injuste car il n’a rien demandé et soudain la femme qu’il aime le quitte, lui demande de déménager, de s’éloigner de ses enfants et de leur laisser une partie de son revenu… pour leur assurer une continuité de confort…
Un autre
Si un homme gagnant bien sa vie décide de quitter son épouse, de vivre avec sa maitresse et d’avoir un enfant avec celle-ci, le montant des pensions alimentaires qu’il devra tiendra compte de ses nouvelles charges (sa nouvelle compagne et leur enfant commun), bien entendu l’épouse légitime vit cela comme insupportablement injuste.
Il convient de se rappeler qu’en dehors de toute moralité, la Loi prend en compte pragmatiquement la situation de chacun et les droits et devoir créés par le mariage. La question de la culpabilité ne se pose plus que très peu dans le cadre de la Loi de 2004 sur le divorce et n’est pas de principe à l’origine des choix financiers ou de résidence des enfants.
Bien entendu le divorce pour faute persiste mais les conditions et les conséquences sont telles que bien des époux en sont troublés.
Rappelons rapidement qu’il n’y a pas de faute préalable ou de faute plus importante que l’autre. Si votre conjoint vous trompe et qu’ensuite vous faite de même, y compris après l’ONC, vous êtes coupable d’adultère…
Quand aux conséquences financières, elles sont quasiment limitéees aux dommages intérêts et leur montant reste toujours très faibles, souvent insuffisant même pour couvrir les frais de la procédure…